Tempête du 24 janvier, un agriculteur témoigne « Nous aimerions vite effacer tout ça »
Michel Sendra, viticulteur et céréalier dans l'Aude, a subi de plein fouet la tempête du samedi 24 janvier, dans un contexte viticole déjà peu favorable. Retour sur les conséquences pour lui de la catastrophe qui a balayé le Grand-Ouest.
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Terre-net Média (Tnm) : Quels sont les dégâts occasionnés par la tempête du 21 janvier dernier sur votre exploitation ?
Carte d'identité Michel Sendra, âgé de 31 ans possède une exploitation viticole en appellation Aoc Cabardès (environ 15 hectares) et céréalière biologique (20 à 30 hectares), sur la commune Villegailhenc au Nord-Est de Carcassonne. Retrouvez le témoignage de Michel Sendra, joint par téléphone sur le Jewee du 30 janvier, en cliquant ICI. |
Tnm : Comment gérez vous l’après tempête ?
Le tunnel où était entreposé du matériel s’est écrasé sous la force du vent. (© Michel Sendra) |
Tnm : Qu’attendez-vous du gouvernement ?
« On aurait dit qu’un train passait dans la maison »« Le vent a commencé à souffler assez fort le matin. Comme nous y sommes habitués, nous ne nous sommes pas inquiétés. Avant 14h, nous n’étions pas classés en alerte rouge. En début d’après midi, le vent a commencé à être assez fort, avec des effets de bourrasques. On aurait dit qu’un train passait dans la maison. L’exploitation avait eu peu de dégâts en 1999, la tempête a été plus violente cette fois. » |
Tnm : Quel bilan tirez-vous à la suite de cette tempête et quelles sont vos perspectives d’avenir ?
M.S : Je commence à me poser des questions. Il y a eu 2 tempêtes en moins de 10 ans. C’est beaucoup en si peu de temps. J’en tire donc des conclusions par rapport à mon exploitation. Nous allons repenser certaines choses en ce qui concerne les bâtiments, afin d’éviter qu’ils ne retombent. Des travaux d’élagage sont aussi envisagés sur des arbres que nous ne prenions pas en compte auparavant. Plein de choses vont être revues.
Au niveau climatique, je me demande d’où ça vient. Deux tempêtes comme cela en moins de 10 ans, ça fait beaucoup. C’est de l’argent de l’exploitation qui est dépensé. Si une troisième tempête de ce type en moins de dix ans arrivait, elle occasionnerait de trop gros frais sur l’exploitation. Nous ne pourrons pas le supporter.
« On reprend le sourire quand on voit tous les collègues qui appellent »« Via le réseau JA, des collègues du département, des voisins, même des autres départements, dans le Gard ou le nord de la France nous appellent. Ils nous demandent si on veut qu’ils viennent sur les exploitations nous redresser tout ça, ça redonne le moral. |
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